Bertrand, dépanneur intersidéral

 

Au Pic du Midi de Bigorre, quartier général terrestre des plans quinquennaux spatiaux, c'est l'effervescence. Le monde entier réclame des nouvelles des opérations sur la Lune. Y-a-t-il un robot aux commandes là-haut? La décision a été prise à brûle-pourpoint, ça sera Bertrand qui ira vérifier tout le bon fonctionnement sur le satellite naturel.

 

Le jour "j", les conditions météorologiques sont optimales. La navette se présente sans grabuge sur le pas de tir de la fusée au Trocadéro.

 

Le lancement se déroule à la perfection. Le vaisseau sort de l'atmosphère terrestre comme une lettre à la poste, et se dirige droit sur son objectif, la Lune.

 

Allo?, ici Bertrand aux commandes de l'astrolabe, tout va bien, je suis en mode croisière, je serais théoriquement sur la mer de la tranquillité dans deux jours, roger. Ici la station orbitale internationale futée, on vous copie, rien a signaler, la route est fluide, bonne continuation.  

Merci la station, je vais quand même m'arrêter à la prochaine aire de repos, fatigué, j'ai besoin d'un café pour éviter une sortie de l'espace.

Allo Bertrand, ici Bigorre, nous recevez-vous? Ici Bertrand, oui, claire et limpide comme le vide intersidéral. Désolé pour la rupture de faisceau mais j'avais besoin de me ressourcer avec de la caféine. Je reprends la route, roger.

Allo Bigorre, je viens d'arriver sur site. Je vous fait parvenir le cliché via l'aéropostale. J'ai effectué comme prévu le remplacement des piles des robots. Ils s'activent à nouveau comme au premier jour. Aucune défaillance technique n'est à signaler. Mission accomplie, je rentre à la maison, roger. Ici Bigorre, bien reçu, bien joué Bertrand, bon retour au bercail, roger. Merci Bigorre, roger.

Trois jour plus tard Bertrand amerrit sur le plafond des baleines au milieu de l'océan Atlantique. Dans deux semaines il partira pour Mars réparer le pneu avant central d'un autre robot.